Pierre Mondy est le Graal. Ma théorie personnelle est que Astier a fait cette série juste pour pouvoir donner des rôles à des grands acteurs, dont Pierre Mondy. Mondy dont la carrière au cinéma s'était éteinte au début des années 90 et qui avait trouvé refuge sur TF1, dans un rôle où il était sous-exploité. Toutes les scènes dans le quartier pauvre sont extra et font partie de mes préférés de la série.

"Là ! Il fait une métaphore sans s'en rendre compte ! Y'a que moi que ça énerve ou bien ?" <3

Moins d'intrigues poids mort et un super, super, super twist sur la relation Arthur/Gueunièvre qui fait un peu oublier le fait que la préceptrice est un personnage totalement raté. Du mieux !

Il est malin Astier.

Il est malin dans cette saison parce qu'il arrive toujours a rattraper un épisode très moyen, quelconque et gentiment inutile par des twist finaux aberrants de génie et quelques petits détails par ci par là, permettant de compenser en 5 minutes le ressenti négatif global de ce qui nous a emmerdé pendant les 40 premières.

Parce que cet épisode, en temps normal, ça vaudrait 11 maximum, voir même 10. Car entre l'intrigue qui fait du quasi statisme en meublant avec des trucs lourdingues et inintéressants (entre les délires de gamins de César et l'amourette poussive de nos deux mariés qui occupent les 3/4 du temps pour pas grand chose que j'ai toujours un peu de mal à trouver pleinement crédibles, difficile de trouver le tout bien passionnant en comparaison de ce qui a précédé) sans bénéficier de l'effet découverte du 6.01 comme excuse, et l'humour plutôt aux abonnés absents (si on excepte la coupe de cheveu illégale du Père Blaise et le Maître d'Armes, c'était quand même rarement rigolo, même Loth était mou ici ...), il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent avant ses deux scènes superbes qui lâchent deux clés de compréhension capitale au sujet du personnage d'Arthur qui le redéfinisse complètement : la dernière avec César qui fait connaître une évolution significative au personnage, et surtout l'excellente scène pré générique de fin qui résout malicieusement et magnifiquement ce que j'avais toujours considéré jusque là comme quelque chose d'assez peu logique, à la limite du plot hole et de l'incohérence. Et franchement, c'est juste balaise d'être parvenu à faire ça.

Par contre, c'est dommage d'avoir traité le départ du chef du camp britannique romain et le mariage d'Arthur et sa perceptrice dans le même épisode, car vu que rien n'est fait au hasard cette saison, il est maintenant évident que le personnage de Tchéky Karyo est le mari de la perceptrice ... Et je suis sûr qu'on va pourtant nous le vendre comme un gros twist ça.

Du coup je suis emmerdé, car si je ne peux ignorer la platitude du gros de l'épisode, je ne peux pas non plus ne pas prendre en compte ces deux aspects qui dans un épisode mieux géré aurait propulsé la note de ce dernier à 16 minimum. Ce sera donc 13, mais pas le 13 habituel de l'épisode pas mal / sympa / sans plus ni moins, mais la moyenne entre deux points de génie absolu et un épisode autrement poussif le reste du temps.

Ca reste sympa, mais c'est en vraie perte de vitesse depuis 2 épisodes. J'espère que la fin de saison relancera un peu la machine, ce serait dommage de se planter en bout de course ...